Il y a eu un congrès Berry-Ecosse à Bourges toujours avec Madeleine Surnom et Roger Pearron. Pierre a fait venir ce groupe écossais aux Poteries. Tous Berrichons et Ecossais se sont bien amusés. Un parquet avait été loué.
Ensuite, Pierre a été occupé à l’étranger. Il s’est rendu en Algérie, en Tunisie, en Espagne, en Irlande, en Ecosse faire des stages, si bien que les Poteries sont restées pendant quelques années. Il était envoyé dans ces pays pour enseigner le folklore français. C’était le commencement du festival de Dijon “les Jeux d’automne internationaux”. Pierre était occupé ailleurs, de sorte que le Berry était en sommeil.
Cela a redémarré pour le 150ème anniversaire de la naissance de George Sand. Il y a eu Michel Philippe et les maîtres sonneurs en 1954. Des instructeurs ont été nommés, non seulement en folklore mais en arts plastiques, en art dramatique, c’était devenu un petit ministère dans le grand ministère, toute l’équipe d’arts et traditions populaires. Il y avait donc des instructeurs de théâtre, dont Jean Dazet, Michel Philippe qui connaissaient Pierre.
Ils ont monté ensemble, avec des gens du cru un roman de George Sand en livre vivant, les maîtres sonneurs.
Les groupes : Les Tréteaux, la Rabouilleuse, le groupe de Paris, les Thiaulins, les gars du Berry ont participé au spectacle, sur la place de Nohant. Il a fallu tout faire.
Des crédits administratifs importants ont été débloqués par le Ministère. La culture comptait à ce moment là. Pierre s’est occupé des costumes, d’autres de la mise en scène, de l’éclairage, de la sonorisation. Les groupes folkloriques venaient répéter chacun de leur coin. C’était un énorme travail. Cela a mis un an à se mettre sur pied et le spectacle a duré un mois, tous les week-ends. Un succès énorme.
Pierre a repris ses cours, dans toute la France. Les “Maîtres sonneurs” ont été remis en route en 1957 avec d’autres personnes, mais les groupes ne s’entendaient pas très bien. Pierre en 1958 est retourné aux Poteries, qui avaient été abandonnées, pour y faire des stages avec des stagiaires. Cela a été le premier stage et Festival Berry-Irlande. Il n’a pas pu s’empêcher de refaire des spectacles, il y avait trop d’éléments, d’abord les costumes des Maîtres Sonneurs qui ne servaient plus à rien et l’envie de montrer à ces gens des Poteries que l’on pouvait faire quelque chose, même chez eux, dans un bled perdu.
Il a fait des stages dans des conditions !... Il y avait 40 stagiaires venus de France, d’Algérie, de Tunisie, d’Egypte, de tous les pays où Pierre était allé. Le 1er groupe reçu était un groupe irlandais. Les Irlandais s’en allaient à Lourdes, et cherchaient une escale. Avec ce groupe Pierre a essayé de faire un spectacle. Tout le monde a été mobilisé : décoration, Billet, chaises, les stagiaires allaient en forêt chercher les fougères pour décorer le podium, etc...
Un bon spectacle avec les Irlandais, tout le monde était content. L’année suivante spectacle avec un groupe yougoslave qui logeait à Sancerre. On a préparé 40 sandwichs, il y a eu 4000 personnes. Les gens n’avaient jamais vu çà un tel spectacle dans un village de 29 personnes.
Cela a duré de 1958 à 1962. Puis, il y a eu une inspection. Les conditions d’hébergement, d’hygiène etc... n’étant pas remplies il fallait envisager autre chose ou que la commune fasse les frais au moins d’un camping. La commune n’avait pas d’argent.
On s’est donc installé en 1963 au PONT-CHRETIEN où le premier spectacle a été avec ISRAEL et présentation du BERRY.
Le Berry a commencé avec le groupe des Trêteaux du Pont, groupe local. Le Président du groupe c’était le maire du Pont-Chrétien, Monsieur LAMORT. Tous les costumes ont été confectionnés par les stagiaires au cours d’un stage couture. Les filles et les gars, tout le monde s’y est mis.
Pierre a choisi 3 modèles : Bergère, de Sainte Solange, La Châtre, Saint-Gaultier. Il y a au musée une robe de Ste-Sévère.
Pierre n’a jamais appartenu aux Trêteaux du Pont, mais il les a fait travailler.
Le groupe de Châteauroux actuel a été crée de toutes pièces par Pierre. Il l’a crée pour le festival du Pont-Chrétien et pour remplacer les Tréteaux du Pont avec lesquels il y avait une mésentente.
L’AEDEF D‘HIER A DEMAIN "Association pour l’étude, la diffusion et l’Evolution du folklore" qui comprenait, les cours, le spectacle du Pont, etc... a été constituée le 13/05/1966 au Pont-Chrétien et dissoute le 21/03/79.
Le 14/01/76, création de “CHANTS ET DANSES DU COEUR DE LA FRANCE” qui complétait l’AEDEF, est devenue “CHANTS ET DANSES DU BERRY“ le 13/12/1984..
Il a été fait des stages de vielles, cornemuses, au Pont-Chrétien avec Mr Simon. Cela marchait très bien. Il y avait environ 25 stagiaires de toute la France dont Claude Tailhades. Les stages musique ont duré de 1965 à 1975.
Pendant les stages de danse, on dansait beaucoup avec des magnétos, des disques, etc... car les musiciens, il fallait les payer.
13/05/66 AEDEF : “Association pour l’étude, la diffusion et l’évolution du folklore
14/01/76 CHANTS ET DANSES DU COEUR DE LA France. (Fait partie de l’AEDEF)
21/03/79 DISSOLUTION de l’AEDEF
13/12/84 CHANTS ET DANSES DU BERRY
A compter de 79, plus aucun spectacle au PONT-CHRETIEN.
“CHANTS ET DANSES DU COEUR DE LA FRANCE”, devenu “CHANTS ET DANSES DU BERRY”
est définitivement castelroussin.
Les répétitions ont eu lieu : au collège des Capucins, à l’école Claude Bernard, à l’Espace Saint-Jean et depuis 1992 au Parc Balsan, à la Maison des Arts et Traditions Populaires.
Josette et Pierre ont interviewé Nénette PANIS le 05/03/99 afin de mettre par écrit l’historique de notre groupe.
Josette a transcrit 21 pages manuellement de cet entretien.
Hélène en a fait la synthèse (3 pages)